Bardejov, le 16 septembre 2010

Un dernier diner dans notre cantine ukrainienne et nous filons a la gare. Cette fois-ci nous n'avons pas le choix, c'est Kupe (2eme classe). La provodnitsa nous guide dans le wagon et on ne comprend pas tout de suite qu'on est arrive dans notre cabine. Il n'y a qu'une couchette et deja des bagages. Mais nous sommes au bon endroit. Les 2 autres couchettes "se cachant" dans le dossier du siege et le rail a bagages du haut. Le train part et notre compagnon de cabine n'est toujours pas apparu. Quelques unes de ses affaires eveillent notre imagination: une veste en daim dans la penderie, une sacoche en cuir au sol et sur la petite table une grappe de raisin et un fond de bouteille de Cognac. Dans notre cabine recouverte d'un revetement imitation bois, quelque part en Ukraine, on se croirait dans James Bond.

Finalement l'homme arrive, prend ses affaires et disparaît. On se retrouve tous les deux dans la cabine...  la classe. Le lendemain nous arrivons a Kocise un peu fatigues apres un passage de frontiere nocturne et decouvrons avec surprise que la Slovaquie est passee a l'euro. On se renseigne sur les trains et les bus pour Bardejov. En train c'est 2h30, dans 2 heures avec 2 changements. En bus c'est 1h45, tout de suite et direct. On decide de prendre le train...

Plus tard, nous nous installons donc dans notre petit train qui traverse la campagne slovaque. Guillaume suit avec enthousiasme le trajet en cochant chaque arret sur l'itineraire detaille que la guichetiere nous a donne. Nous sommes plutot dans une sorte de metro de campagne, le train s'arrete toute les 4/5 minutes. Le voyage est charmant.

Nous arrivons a Bardejov ou nous trouvons une sympathique privat, chambre chez l'habitant, chez une grand-mere. La grande place de Bardejov nous surprend et nous emerveille avec ses maisons aux facades colorees. Nous faisons une visite guidee de la petite ville tout a fait interessante. Notre guide nous explique le systeme de fortification dont les bastions etaient surveilles par chaque corps de metier: les fourreurs, les brasseurs, les tissserands... La prosperite de la ville au 16eme siecle grace a ses privileges et au commerce. En haut de l'hotel de ville, elle attire notre attention sur une petite statue d'un bonhomme qui montre ces fesses vers l'ancienne maison du maire. A la construction du batiment le maire aurait promis de mieux payer les ouvriers s'ils terminaient plus tot que prevu. Mais bien qu'ils reussirent le maire ne tint pas parole. Pour se venger l'un des ouvrier aurait profite de la nuit pour ajouter ce petit detail. Nous passons de bons moments et commencons a bien apprecier la douceur de vivre slovaque.