Hautes Tatras, le 19 septembre 2010

Ca fait 3 semaines qu'on visite essentiellement des villes. On en a un peu assez. On se rend a Stari Smokovec, en train comme d'habitude et on se trouve une privat, une chambre chez l'habitant. Nous sommes au pied des Tatras, une chaine de montagne des Carpates. On vient faire un peu de randonnee.

La premiere journee commence bien. Au fur et a mesure qu'on monte la vegetation disparait et les neves se font de plus en plus importants. Ca va pour le moment. On a prevu de faire une boucle, remonter une vallee, passer le col vers la vallee adjacente et renter avant la nuit. On demande a trois marcheurs qui redescendent si la suite est praticable, leur reponse n'est pas tres claire: ca depend de votre niveau, vous verrez si vous pouvez passer... Vue d'en bas, la derniere montee vers le col est tres raide avec quelques parties enneigees, pourtant les quelques marcheurs qui s'aventurent jusque la n'ont pas d'equipements speciaux... on verra bien... Il faut parfois recourir aux mains pour passer de gros rochers. On perd du temps sur chaque obstacle et la tension monte entre nous. On finit par faire demi-tour... Sur le retour on croise quelques chamois pas vraiment farouches et un ecureuil beaucoup plus craintif...

       

Le soir, dans notre privat, on fait la connaissance de deux jeunes polonais, forts symapthiques, quoiqu'un peu trop nationalistes a mon gout, surtout celui qui a le crane rase. Ils comptent partir pour 4-5 jours de randonnees a travers le massif et passer leurs nuits dans les refuges d'altitude. Ils nous racontent que dans la partie ouest du massif, moins frequentee, on peut voir des cerfs et des ours.

Le lendemain on fait un autre itineraire. Dans le train qui nous emmene on retrouve nos marcheurs de la veille. Ils s'enquierent de notre progression et font tourner une fiole de gnole entre eux. Ils nous tendent un petit godet chacun. Pfff c'est pas facile a 9h30 et c'est sans enthousiasme qu'on leve le coude. C'est de la poire. Je grimace, je ne suis pas encore retabli d'une nuit trop arrosee en ukraine. Elise reste de mabre, tres impressionnant.

La journee est splendide, les torrents, les lacs d'altitudes, les cretes rocheuses avec un ciel bleu derriere, tout est parfait. On monte cette fois-ci jusqu'au col qui ne presente pas de difficulte. Notre journee d'hier est vengee. Le soir on recroise nos deux petits polonais qui finalement sont de retour a la privat. Ils sont carbonises, leur refuge etait ferme. On decouvre qu'ils ont suivi en partie notre itineraire de la veille et que c'etait l'enfer, dangereux, stressant, avec beaucoup de neige... Bref c'etait pas plus mal pour nous d'etre rentres.